Passage de grade en Aunkai

Après 9 ans de pratique assidue et quotidienne, j'ai eu l'opportunité le 8 décembre de passer le Check pour le titre de Kyoshi (instructeur) en Aunkai devant Akuzawa sensei, dans son dojo de Tokyo. Ce fut aussi l'occasion pour Gernot, pratiquant de la première heure, et qui était déjà là à mes débuts de passer son Renshi. A noter qu'il aurait certainement pu le passer plus tôt mais qu'il ne le souhaitait pas. Le fait est que Gernot est un pratiquant très compétent, et j'ai toujours un immense plaisir à pratiquer avec lui et à recevoir ses conseils. Quant aux deux autres pratiquants sur la photo, ils étaient déjà Renshi depuis quelques années, ils n'avaient juste pas reçu le bout de papier qui allait avec.



Pour les pratiquants d'arts autres martiaux, les titres utilisés en Aunkai peuvent être déroutants. L'Aunkai en effet n'utilise pas un système de Dan, mais un système de Menkyo (Renshi, Kyoshi, Hanshi, Shihan) correspondant plus à des licences d'enseignement qu'autre chose. Plus précisément:

Membres réguliers
  • Shokyu (ceinture blanche): débutant
  • Jyokyu (ceinture blanche): démontre une compréhension des méthodes de l'Aunkai 
  • Renshi (ceinture noire): démontre une proficience dans les méthodes d'entrainement de l'Aunkai
Instructeurs
  • Kyoshi (instructeur): démontre une proficience dans les méthodes d'entrainement de l'Aunkaiet une capacité à enseigner
  • Hanshi (senior instructeur): démontre une proficience dans l'utilisation des principes de l'Aunkai et est un modèle pour la méthode
  • Shihan (maitre): démontre un corps et un esprit Aunkai totalement développés
  • Sou-Shihan (grand maitre): Akuzawa Minoru
A l'heure actuelle il n'existe aucun Shihan en Aunkai, le grade le plus élevé ayant été décerné aux trois assistants d'Akuzawa sensei: Watanabe Manabu, Miyakawa Kazuhisa et Robert John. Jusqu'à aujourd'hui personne hors du Japon ou de la France n'avait pu présenter le grade de Kyoshi, c'est donc un immense honneur pour moi, mais aussi (et surtout) un premier pas vers un développement international plus poussé. En effet si c'est la première fois, j'espère que ça ne sera pas la dernière et je pense notamment à mes amis néo-zélandais, coréens et singapouriens qui pratiquent avec beaucoup de talent et d'assiduité.

Pour notre dojo, il est probable que cela ne changera... pas grand chose. Nous continuerons les cours réguliers une fois par semaine, plus des ateliers plus ou moins mensuels pour développer le groupe. J'espère en revanche rapidement proposer des stages lors de mes déplacements et donner un peu plus de visibilité à la méthode.

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