La limite de la technique

Cet article fait écho à celui de Fred sur “Le chemin” ainsi qu’a une discussion récente sur Kwoon. Cette discussion a montré une incompréhension nette entre les pratiquants de « techniques » et ceux de « principes », i.e. ceux qui pensent que la technique est l’alpha et l’omega contre ceux qui la voient comme l’application d’un principe.

Mon choix est très vite fait : je me place (ou du moins j’essaie) du côté des principes. Pourquoi ? Parce que la technique ne peut être qu’un cas particulier. C’est ce qui explique pourquoi certaines écoles dénombrent 3000 techniques : kote gaeshi sur saisie d’un poignet direct, kote gaeshi sur saisie de poignet croisé... on peut effectivement aller loin comme ca. Est-ce que ca change fondamentalement les principes qui sous-tendent la clé ? J’en doute.

Je retrouve dans cette façon faire ce que je condamnais chez certains de mes camarades de classe prépa dans leur façon de faire des maths. Pour eux il s’agissait avant tout de faire toutes les annales possibles et imaginables. Admettons. Le problème, c’est que ca prend un temps considérable et qu’un exercice n’est qu’un cas particulier : savoir le répéter peut servir mais dès qu’un paramètre change, il n’y a plus personne. Comprendre les principes mathématiques qui sont derrière pour pouvoir appliquer à l’ensemble des cas particuliers est clairement plus pertinent à mon sens. Rien ne les empêchera de faire des annales après pour tester leur compréhension du principe.

Le même problème se retrouve avec le par-cœur, cher à certains enseignants. Finalement apprendre des centaines de techniques sans en comprendre le sens, n’est ce pas avoir un tête bien pleine plutôt qu’une tête bien faite ?

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